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Consulter les frais d’APC payés par l’établissement

La Direction des Bibliothèques et des Archives assure pour l’Université de Tours le renseignement de l’enquête annuelle Couperin sur les frais de publication scientifique dans les institutions de l’ESR. A ce titre, elle assure le suivi des données APC (Articles Processing Charges) et BPC (Book Processing Charges), c’est-à-dire les frais spécifiques facturés par un éditeur à un auteur ou à son institution pour qu’un article ou un livre scientifique soit publié en libre accès, dans un modèle de financement dit « auteur-payeur ».

Les données APC de cette enquête sont consultables sur différentes plateformes :
- le tableau de bord élaboré par Couperin dans le cadre du projet BivOAC, qui recense les APC payés par l’ensemble des institutions françaises. Pour consulter les résultats d’une unité de recherche, quelle que soit la tutelle ayant pris en charge le paiement, aller sur l’onglet Données source et rechercher l’unité par son ou ses nom(s) dans la colonne Laboratoire.
- l’initiative OpenAPC, qui recense les APC payés par les institutions participantes dans le monde entier.
 

Répartition des dépenses APC de l’Université de Tours
données 2017-2023

collectées par la D-BA et publiés sur OpenAPC dans le cadre de l’enquête Couperin
 

Pourquoi est-ce important ?

Le financement du libre-accès selon le modèle auteur-payeur est de plus en plus controversé au sein des communautés de recherche. En effet :

  • les APC facturés par les éditeurs devraient rester raisonnables et proportionnés. Or, ils se révèlent de plus en plus lourds : à titre indicatif, d’après les résultats recensés pour la France dans OpenAPC, le coût moyen d’un APC en 2017 était de 1756€ ; en 2022, il monte à 2187€.
  • Certains éditeurs, sous couvert de financement du libre-accès, font payer des APC aux auteurs mais n’offrent en réalité aucune expertise ni aucun réel travail éditorial (pas de comité scientifique, édition de mauvaise qualité, délégation aux auteurs du travail de mise en page…). On parle dans ce cas d’« éditeurs prédateurs ».
  • Le modèle des revues hybrides, c’est-à-dire des revues dont l’accès est soumis à un abonnement mais dans lesquelles l’auteur peut choisir de publier un article isolément en libre accès en s’acquittant d’APC, pose question ; dans ce modèle, les chercheurs ou leurs institutions peuvent de fait être amenés à payer deux fois l’accès à une publication scientifique : une fois pour s’abonner à la revue, une fois pour que la publication isolée soit disponible en libre-accès si c’est le choix effectué par les auteurs.
Dans sa Feuille de route pour la Science Ouverte, « l’Université de Tours déconseille la publication en open access via la voie dorée qui occasionne des APC, en particulier dans les revues hybrides ».